Carole Walter, PDG de Come&Stay

Publié le par Real del Sarte

 
    Carole Walter
PDG de Come&Stay

« D’ici une dizaine de mois nous devrions faire de nouvelles acquisitions »

(Easybourse.com) Vous avez récemment annoncé le lancement d'une augmentation de capital de 21,7 millions d'euros destinée à renforcer vos fonds propres et à financer le développement du groupe. Pouvez-vous nous en dire davantage sur les prochaines étapes de développement de Come&Stay ?
Suite à notre introduction en bourse, nous avons procédé à trois acquisitions dont deux aux Etats-Unis et une en Europe du Nord pour un montant total de 28 millions d'euros. Come&Stay est présent dans douze pays et nous souhaitons maintenant devenir l'acteur de référence mondial pour la publicité par email et mobile. Afin d'atteindre cet objectif, nous pouvions soit puiser sur la dette soit procéder à une augmentation de capital. Nous avons opté pour cette dernière hypothèse.

Grâce à cette augmentation de capital, nous pourrons transformer une partie de notre dette et disposer d'une marge de manœuvre pour continuer le développement organique du groupe. D'ici une dizaine de mois, et si la situation outre-Atlantique reste favorable, nous devrions faire de nouvelles acquisitions. Toutefois, la décision d'acheter aux Etats-Unis est conditionnée à des milestones.

Le développement organique du groupe se traduira par l'ouverture d'un pôle en Espagne courant 2007, l'Italie devrait suivre. Nos produits ont la caractéristique d'être facilement développables en organique et les coûts d'ouverture dans les autres pays sont assez faibles.

Come&Stay a réalisé trois opérations de croissance externe entre juin et octobre 2006. Comment ces opérations ont-elles été financées et quelles sont les synergies attendues ?
Ces opérations ont été financées grâce aux fonds propres, aux fonds levés au moment de l'introduction en bourse ainsi qu'à la dette. Ces acquisitions sont plus complémentaires que synergiques. Ainsi aux Etats-Unis, nous avons acheté une base en propre alors que nous travaillons en réseau en France. Dans les pays nordiques, nous avons acquis des produits multi-mails alors qu'en France, nos produits sont mono-annonceurs. Ces acquisitions vont nous permettre d'avoir des relais de croissance organique dans chacun des pays grâce au déploiement des produits des sociétés acquises et de Come&Stay.

Avez-vous de nouvelles proies en ligne de mire ? Si oui, quel est leur positionnement ?
Cette question n'est pas à l'ordre du jour. Mais quand elle posera, nous ciblerons des sociétés intervenant sur le marché de la publicité interactive, ayant une activité identique à la nôtre et partageant la même culture d'entreprise. Nos proies seront surtout de nationalité américaine. L'e-mail est moins développé aux Etats-Unis qu'en France. En Europe, l'e-mail représente 10% des investissements interactifs contre 2% outre-Atlantique.

Pouvez-vous nous parler de la suspension de la cotation de votre titre ?
Cette suspension répond à des exigences techniques. Sur demande de l'Autorité des marchés financiers (AMF), 75% de l'opération devait être pré-placée. A cette fin, nous avons fait appel aux investisseurs. Ces derniers ne pouvaient dès lors plus intervenir sur le titre ni à la vente ni à l'achat avant obtention du visa de l'AMF. Ainsi les institutionnels étaient au courant de cette information alors que le public non. La suspension du titre correspondait donc à une mesure de protection.

Quelles sont vos perspectives en termes de chiffre d'affaires et de rentabilité opérationnelle pour l'ensemble de l'exercice 2006 et 2007 ?
Nous tablons sur un chiffre d'affaires 2006 de 12,3 millions d'euros et une rentabilité opérationnelle de 1,8 millions d'euros. Pour 2007, nos perspectives sont les suivantes : un chiffre d'affaires de 40 millions d'euros et un résultat d'exploitation de 6,9 millions d'euros.

Comment voyez-vous évoluer le marché de la publicité et du marketing interactifs à moyen terme ?
Le marché de la publicité et du marketing interactifs est en pleine phase de croissance et de transfert des budgets offline vers le online. Le marché de la publicité interactive se divise comme celui de la micro-informatique avec des sociétés ultra-spécialistes (ces deux marchés font en effet appel à la recherche & développement) mais mondiales, leaders sur leur secteur. Les sociétés à forte croissance organique sont spécialisées (email, mobile, search, etc.). Les acteurs généralistes affichent pour leur part une croissance organique beaucoup plus faible, signifiant leur perte de part de marché face aux spécialistes.

Le mot de la fin pour vos actionnaires.
Je voudrais les remercier du maintien de leur confiance puisqu'en huit mois nous avons fait deux fois appel au marché. Il s'agit d'une période propice avec de fortes perspectives de croissance.

Propos recueillis par C.P.

Publié le 17 Novembre 2006 Copyright © 2006  Retour à l'accueil
 

Publié dans INTERVIEW

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